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lundi, 14 juillet 2008

Blogème LXXVI

À l’Inconscient, cette poétique du riche, préfère la poésie, cette inconscience du pauvre.

samedi, 12 juillet 2008

Blogème LXXV

Aller vers ce qui nous apprend la réserve et la distinction.

mardi, 08 juillet 2008

Blogème LXXIV

Tu es exactement comme la vie voulait que tu sois. Méditer cette certitude te consolera en toute circonstance. Nul fantôme ne peut t’enlever ce petit fanal, cette pierre nue et rayonnante. Le reste est sans importance.

samedi, 05 juillet 2008

Blogème LXXIII

Plus nous confions nos vies à des automates, plus nous finissons par leur ressembler. C’est la même folie qui se glisse, sans compromis, dans la logique des choses...

vendredi, 04 juillet 2008

Blogème LXXII

Impossible de se séparer de la nature qui nous habite bien davantage que nous ne prétendons l’habiter. Car, tout compte fait, n’est-elle pas l’esprit en perpétuel devenir, ce qui vibre dans l’étamine de nos sensations, ce qui continue à nous alerter, jour après jour, à travers les élans de notre créativité ?

jeudi, 03 juillet 2008

Blogème LXXI

La folie douce d’avoir cru un instant pouvoir loger le monde entier dans les livres… Leur estomac de papier, aussi bien éduqué soit-il, n’amplifie que sa propre digestion.

dimanche, 29 juin 2008

Blogème LXX

À propos de l'envie. Elle est ce mal irréconciliable qui ne se guérit que par la fureur et le vice... Dans les plis et les creux du désir, elle se contente d'imiter l'autre sans nul besoin de créer du nouveau... elle boit l'eau froide que tout le monde avait bue avant elle.

samedi, 28 juin 2008

Blogème LXIX

Qu'on recueille un brin d'herbe - celui-là et nul autre ! - perdu au pied d'un maigre buisson roux, et le chemin se mettra à palpiter parmi les merveilles inachevées. Ce mystère, on n'en voit pas la fin ni le commencement... il nous révèle sa soif pour toute la vie.

mercredi, 18 juin 2008

Blogème LXVIII

L’art n’est après tout que du non-art amené vers la matière. Cela se fait sans prodiges ni fracas, au coeur de l'ombre et du bruit de plus en plus sourd d'un corps enseveli par le temps.

mardi, 17 juin 2008

Blogème LXVII

N’abandonne jamais une route sans issue dans laquelle tu semblais fourvoyé. C’est là que l’écho de ta voix résonne le plus court, le plus juste.

dimanche, 15 juin 2008

Blogème LXVI

Ne tente pas de résister à tes démons qui n’auront nulle difficulté à se jucher sur une tête d’épingle pour l’emporter sur ta volonté. Instruits-toi plutôt en observant comment celle-ci vacille, titube, absorbée, disloquée par tant de mécomptes.

mardi, 10 juin 2008

Blogème LXV

Dans la fraction de seconde sans fin qui précède l’endormissement, tu grattes de l’ongle la surface, et cela suffit à prendre en délit le détail que tu n’avais pas distingué à l’état de veille. Ainsi en va-t-il des rêves, cette salutaire science des accords incompris...

dimanche, 08 juin 2008

Blogème LXIV

Préfère l’innocence à la profondeur ; même si elle mène moins loin, elle ne te trompera jamais.

samedi, 07 juin 2008

Blogème LXIII

Dans les campagnes on allume des feux d’herbes dont la fumée s’élève, grise et tourbillonnante, sous les arbres ployés au bord de l’invisible. Ces messagers sans visage, nous sera-t-il donné un jour de les comprendre ? On avance en titubant vers eux cependant que le corps hurle sans se lasser une phrase unique, prodigieuse et oppressante à la fois. C'est alors que, soudain, se manifeste le son cristallin de la fontaine dans la pénombre... Goutte à goutte, nous accédons à l'essence de la lumière, à la démultiplication du souffle à travers la nuit.

jeudi, 05 juin 2008

Blogème LXII

L’hospitalité du visage plonge dans la communauté du mystère humain - elle en résume les gestes, le cœur. Au séjour de cette source, pas de mensonge possible. Elle parle le silencieux langage de l'autre qu'elle rejoint dans ses rancunes et ses tendresses.

lundi, 02 juin 2008

Blogème LXI

Les chemins de la source intérieure entraînent toujours trop loin dans la montagne, à l’écart des cymbales qui résonnent entre les murs resserrés des bourgs. On y rencontre les pauvres et les fous, ceux dont les pas se sont perdus et ceux qui savent qu’il n’y a plus rien à espérer. Il faut certes de l’endurance pour tenir en leur compagnie...

vendredi, 30 mai 2008

Blogème LX

Il est si difficile d’aider quiconque en vérité ! Par conséquent, refuse sans équivoque le rôle de guide qu’on te poussera à endosser. Tout au plus, peut-on accompagner quelqu’un là où il se perd, là où l’on commence à discerner l’inintelligible de ses contours dans la nuit.

mardi, 27 mai 2008

Blogème LIX

Entrevoir un autre homme dans la prodigieuse proximité de ces portes d’ombre suffit à faire comprendre que même le serpent de la terre est en train de s’essouffler dans sa danse vertigineuse.

jeudi, 22 mai 2008

Blogème LVIII

Dans ce monde sans ordre apparent, aie toute foi en ton intuition pour guider tes pas : elle est ton sonar, et bien meilleure conseillère de toute façon que de longues études ou réflexions. Mais comment prendre langue avec cette partie de toi qui reste en boule, tapie quelque part au-dessus et au-dessous de toi ? C’est là tout le problème.

lundi, 19 mai 2008

Blogème LVII

Un aphorisme n’est après tout guère plus dangereux qu’un poème avançant à visage masqué. On y décèle l’indifférence d’un feu sans forme, l’image transitoire de l’esprit entré dans le secret de ses obscurités. Il nous apprend tout ce qu'il faut savoir...