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samedi, 07 juin 2008

Blogème LXIII

Dans les campagnes on allume des feux d’herbes dont la fumée s’élève, grise et tourbillonnante, sous les arbres ployés au bord de l’invisible. Ces messagers sans visage, nous sera-t-il donné un jour de les comprendre ? On avance en titubant vers eux cependant que le corps hurle sans se lasser une phrase unique, prodigieuse et oppressante à la fois. C'est alors que, soudain, se manifeste le son cristallin de la fontaine dans la pénombre... Goutte à goutte, nous accédons à l'essence de la lumière, à la démultiplication du souffle à travers la nuit.

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