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dimanche, 13 avril 2008

Blogème XXVI

C’est quand tu as fini de ronger ton os que la mort rencontre le plus sûrement la cavité de ton amour.

samedi, 12 avril 2008

Blogème XXV

Cela fait tant d’années que tu cours à travers le monde pour trouver une fontaine à ton oubli ! Mais d’abord, qu’est-ce que l’oubli, de quoi est-il donc fait ? Ni ombre ni fantôme, mais plus simplement source de l’invisible mémoire… image du soleil matinal dans une goutte de rosée… eau qui se régénère, ancienne et neuve, calme et vive, sous l’herbe où elle voyage sans bruit…

vendredi, 11 avril 2008

Blogème XXIV

Certains silences résonnent ainsi qu’un galet blanc en nous ; d’autres roulent comme des pierres aveugles à travers les strates de l’être, détruisant avec fracas toute chose sur leur passage. Ces deux silences, tu les distingueras à leur effet, tu apprendras peu à peu à les accueillir – pour les aimer – puis comment t’en affranchir.

jeudi, 10 avril 2008

Blogème XXIII

Il est des maisons où la richesse se donne à voir ; d'autres où elle tremble et reste cachée derrière les armoires. Mais partout la même vacuité habite les coeurs.

mercredi, 09 avril 2008

Blogème XXII

Qu’est-ce qui est le plus important à tes yeux ? Essaie de le définir très précisément et tâche de vivre une saison entière comme si cela n’avait jamais existé.

mardi, 08 avril 2008

Blogème XXI

Ce qu’on reçoit d’une œuvre d’art il aura d’abord fallu le lui abandonner. Accepte d’être le maraudeur et le butin, la noix et la douleur du noyer gaulé.

lundi, 07 avril 2008

Blogème XX

Plus tu luttes pour te trouver, plus cela s’éloigne, roule dans les failles de ton opacité fondamentale. Il n’y a qu’à travers tes défauts et tes effacements que tu peux acquérir un peu d’assurance. Dès lors ta vocation d’artiste prend tout son sens.

dimanche, 06 avril 2008

Blogème XIX

Lors de ta naissance, comme le monde a dû te paraître vaste… Avec tes premiers pas, il s’est encore profusément agrandi… À l’heure de l’irrémédiable clarté, au bord du noir sans retour, c’est toi qui seras devenu immense et en même temps si léger, si diminué !

Blogème XVIII

Préfère l’aveuglement au regard lorsque celui-ci gêne le passage vers l’autre rive.

samedi, 05 avril 2008

Blogème XVII

Prophète : point nodal d’agitation où l’imprudence rejoint l’impudence.

Blogème XVI

Que puis-je t’apprendre que tu ne saches déjà ? Que la lune est changeante dans le cercle de nos sanctuaires, ni trop ronde, ni trop mince, l’onde fuyante, et le plaisir ce simple éclair effacé à l’instant même de son apparition ?

Blogème XV

Mes insomnies, qui les soignera ? Je ferme l’unique porte en espérant que tu attendras le tout dernier instant pour entrer par la fenêtre avec la messagère ailée, celle qui annonce aux hommes que la vie n'est pas encore l'avènement d'un désastre total et la beauté ce grand bal mortuaire à visiter dans l’exécrable puanteur d’une décomposition...

vendredi, 04 avril 2008

Blogème XIV

Philosophe : ta pensée est semblable à ces marins qui chevauchent la chevelure ondoyante des océans, à la fois lucides et totalement inconscients des abîmes de sensations qu’il y a dessous. Ta pensée, reçois-la comme une doublure des fluides en circulation, une eau qui s’accumule et transborde le temps.

jeudi, 03 avril 2008

Blogème XIII

Étudiant : ce que je te souhaite de rester tout au long de ton parcours terrestre ; tu n’es encore personne, et cependant déjà ta propre mesure, oui, une graine innombrable portée par les pennes du vent...

mercredi, 02 avril 2008

Blogème XII

Poète : tu chantes tout bas ce qui s’époumone sur les places publiques – tu cries à la face du monde ce que même les dieux ont préféré taire.

Blogème XI

Que l’ouvert et le fermé pareillement t’absorbent ! Tout étant question de seuil, tu n’iras pas plus loin que ton ombre, car camper sur les frontières est devenu avec les années ta vocation secrète, ton geste blanc, l’espace illimité de ta rêverie.

mardi, 01 avril 2008

Blogème X

Qui se soucie de l’étranger sans voix et sans destin, qui donne à boire à la mésange dont les laudes nous escortent tout au long du jour?

lundi, 31 mars 2008

Blogème IX

Celui qui suit non des traces mais des chemins, il est bien improbable qu’il se perde, et plus encore qu’il se trouve.

dimanche, 30 mars 2008

Blogème VIII

Dans l’humble boîte de couleurs tu trempes ta patience en attendant tel pouvoir ou tel germe secret qui un jour lointain peut-être sera le tien. Il se peut que rien ne se passe, que la pointe du pinceau sèche, s’éteigne, mais au moins il y aura eu une fois cette dilatation d’espoir dans l’œil terne de ton quotidien.

samedi, 29 mars 2008

Blogème VII

Le plus grand leurre c’est encore l’intelligence : soleil vertical pour quelques-uns et, pour la plupart, lune ectoplasmique s’étirant dans un baquet d’eau trompeuse. Jusqu’à un certain point, nous avons tous besoin d’être dupes de nos monuments de raison.