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lundi, 09 mars 2015

Les éditions du Renard par la queue ont le plaisir de vous inviter le samedi 28 mars à :

Autobiographies, autobiographies...

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10h à 13h : Mentir plus pour être vrai!

Atelier d’écriture animé par Josiane Bataillard autour de l’autobiographie : comment inventer sa vie, hors des sentiers quotidiens ? De façon ludique et sans pathos, entrez dans votre vie pour mieux en sortir.  Participation 10 CHF.

 

20h : Le Cri silencieux, de Nadine Cuennet. Les éditions de l'Hèbe, 2004

Accompagnées par les boucles hypnotiques de Nicolas Bertholet, Josiane Bataillard et Nadine Cuennet lisent des extraits du Cri silencieux. Une autobiographie autour des souffrances et des secrets de l'enfance.

Nadine Cuennet, 45 ans, est née dans le canton de Fribourg. Elle a voyagé en Amérique du Sud avant de venir s’installer à Lausanne où elle fera une formation professionnelle d’assistante sociale et d’animatrice socio-culturelle. Elle a accompagné durant une dizaine d’années des personnes dépendantes de l’alcool, elle a également animé des cours ou des groupes en lien avec cette problématique. Après avoir vécu quelques temps en Belgique, elle vit de nouveau dans le canton de Vaud où elle anime, à côté de son « métier de maman » et de l’écriture, des groupes de parents d’enfants handicapés mentaux.

Venez nous rejoindre le samedi 28 mars au cabinet psychologique à la place Grand-Saint Jean 1, 1003 Lausanne!

Comme d'habitude, une soupe hivernale sera servie après la lecture!

 

mardi, 13 janvier 2015

Homère, L'Iliade, chant IX

« [...] on ne vous sait aucun gré
De lutter contre l'ennemi sans trêve et sans relâche.
Rester coi ou se battre comme un brave, c'est tout un :
Égale part d'estime attend les lâches et les preux.
Qu'on se dépense ou non, la mort est la même pour tous.»

dimanche, 17 août 2014

dada studio & le renard par la queue éditions vous invitent à :

composer avec les friches 

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samedi 27 septembre à Lausanne

10h à 13h : atelier d’écriture animé par Josiane Bataillard. participation 10 CHF.

20h : Josiane Bataillard et Ferenc Rákóczy lisent et tissent ensemble les textes suivants:

- Charles-Albert Cingria, Impressions d'un passant à Lausanne

- Jean-Christophe Bailly, La Phrase urbaine

- Claude Eveno, Des friches urbaines

- Christophe Père, Compétition au sommet pour avoir droit de cité

- Hanns Zischler, Taxidermie des ruines

dada studio, rue Etraz 9, 1003 Lausanne. entrée libre.

qui est qui?

Charles-Albert Cingria: voyageur infatigable, chroniqueur merveilleux et d'une prolixité jamais prise en défaut, ses oeuvres complètes sont en réédition à L'Age d'Homme.

Claude Eveno : écrivain, urbaniste, il enseigne à l'ENSNP (Ecole nationale supérieure de la nature et du paysage à Blois) et est directeur des études à l'ENSCI (Ecole nationale supérieure de la création industrielle).

Jean-Christophe Bailly :  essayiste, écrivain et dramaturge, il enseigne à l'Ecole nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois; il dirige la publication Les Cahiers de l’École de Blois.

Christophe Père : paysagiste, promotion 2000 de l'ENSNP.

Kyohei Sakaguchi : jeune architecte japonais, il a publié en 2004 Zéro yen Houses.

Hanns Zischler : acteur et écrivain, il vit à Berlin (Visas d'un jour, chez Christian Bourgois et Berlin est trop grand pour Berlin, chez Mille et une nuits).

 

mardi, 13 mai 2014

Devant Tchernobyl, lecture-concert le jeudi 5 juin

Chers amis des Arts et des lettres!

Eh oui, on n'arrête jamais de s'amuser, alors voici l'invitation à une lecture-concert que nous donnons au cinéma Oblò (avenue de France 9, Lausanne) le jeudi 5 juin à 20h00.

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DEVANT TCHERNOBYL
Lecture-concert de FerenRákóczy, Josiane Bataillard, Guy Raffalli.

Josiane Bataillard lit avec Ferenc Rákóczy le journal poétique d'un voyage que ce dernier a fait au milieu des années 2000 à Tchernobyl, ainsi que des poèmes sur le sujet. Ces textes, tirés de son livre Eoliennes (2006), parlent du danger invisible qui rôde partout, de la difficulté à prendre en compte la radioactivité et surtout de l'incapacité à donner sens à un événement aussi monstrueux. La catastrophe de Tchernobyl apparaît alors non seulement comme un désastre ponctuel, mais tient lieu de métaphore pour une destruction plus universelle par l'homme de son environnement. Les lectures seront ponctuées par la flûte contemporaine de Guy Raffalli qui interprètera trois pièces de Pierre Octave Ferroud, compositeur français, ainsi que quatre pièces de Jindrich Feld, compositeur tchèque, qui sont comme des interludes, soit méditatifs, soit virevoltants, écrits dans les harmonies modales chères à Bartok...

Josiane Bataillard a été professeur de lettres à l'Education nationale et journaliste free-lance pour la rubrique culturelle de différents journaux. A la retraite, elle partage son temps entre des lectures et des animations d'ateliers d'écriture, tout en tenant une chronique au journal du festival Entrevues à Belfort. Elle vient de publier Le Tricot d'Anna aux Editions du goudron et des plumes.

Ferenc Rákóczy est poète et réalisateur. Ses livres sont presque tous publiés aux Editions L'Âge d'Homme. En tant que psychiatre et écrivain engagé depuis de longues années dans l'écologie, il s'intéresse tout particulièrement aux répercussions des grands bouleversements environnementaux sur notre vie psychique.

Guy Raffalli, flûtiste, est surtout présent sur la scène musicale franco-suisse. Lauréat du concours des jeunes solistes du Conservatoire de Lausanne, il a joué avec divers orchestres ad hoc et avec l’orchestre du Conservatoire de Lausanne. Sa discographie comporte des pièces du répertoire classique et contemporain, comme Sveinsson, Jolivet ou Fukushima.

 
L'entrée est libre.

lundi, 12 mai 2014

"Comme un galet qui déborde", Private P'Arts /Aterliers d'artistes, le 23 mai à Montreux

À l'occasion de la manifestation de Private P'Arts / Ateliers d'artistes, Christophe et Valérie Pittet ont le plaisir d'accueillir plusieurs artistes romands dans leurs ateliers d'artistes pour aborder le thème "Art et marginalité".

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J'y lirai un de mes derniers poèmes en prose avec Nicolas Bertholet, qui improvise à la guitare des séquences injectées dans un boucleur pour obtenir des plages sonores à la fois organiques et extrêmement hypnotiques.

Entre lecture et performance, Comme un galet qui déborde traite du problème de l'opacité et de la transparence, ainsi que de la lutte continuelle de ces deux principes dans la constitution de l'être. Cette thématique est peu à peu élargie pour explorer différents champs de la conscience, que ce soit sur le plan psychologique, moral, voire même métaphysique.

COMME UN GALET QUI DEBORDE, le vendredi 23 mai à 20h00 dans le cadre de l'Espace "Le Temps d'une empreinte" au Caveau de la rue du Centre 23, à Montreux.

Entrée libre.

Nous nous réjouissons de vous y voir nombreux! 

mardi, 01 avril 2014

Ilona dans la forêt

Ferenc Rakoczy, court métrage, Ilona dans la forêt, film, cinéma

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 lona dans la forêt, notre premier court métrage de 26 min produit par StrangeClouds, bientôt en festival - la fin et le début d'une belle aventure!

Plus d'informations sur le site de StrangeClouds.

Ou sur la base de donnée de Swiss Films.

 

mercredi, 01 janvier 2014

Comme un galet qui déborde

Performance avec Nicolas Bertholet au Cinéma Oblò, avenue de France 9, Lausanne. Samedi 11 janvier à 20h.

Sur un poème en prose de Ferenc Rákóczy lu par l'auteur lui-même, le peintre Nicolas Bertholet improvise des séquences à la guitare qu'il injecte dans un boucleur pour obtenir des plages sonores à la fois organiques et extrêmement hypnotiques.

Comme un galet qui déborde traite du problème de l'opacité et de la transparence, ainsi que de la lutte continuelle de ces deux principes dans la constitution de l'être. Cette thématique est peu à peu élargie pour explorer différents champs de la conscience, que ce soit sur le plan psychologique, moral, voire même métaphysique.

Site de l'Oblò

samedi, 12 janvier 2013

Sagesse de l’arbre

images?q=tbn:ANd9GcQ2v2fuJ-_Aq9lDXSyZTC5TM0D4DDfOK9l8tVUv8CwmrNNnl2xYjwDevant ma fenêtre il y a un arbre. Il est grand, vieux, complexe et en même temps d’une simplicité désarmante. Comme c’est l’hiver, on peut voir ses branches nues s’étager dans le ciel : la neige y prend appui. Lorsqu’il fait beau temps, un oiseau se pose près de la cime, où il demeure quelques instants avant de s’envoler à tire-d’aile dans l’éclat du jour. Mais c’est au plein de l’été que je le préfère, quand se déchaîne l’orage ; il évoque alors un paquebot appareillant au milieu des éclairs, cependant que ses membrures craquent sous les assauts du vent.

Son tronc est creusé à la base, comme déjeté, mais sa stature demeure imposante.

J’ai découpé, dans un journal d’« avant-guerre » déniché par hasard entre deux livres, une photo jaunie sur laquelle apparaît notre maison. Il s’y trouve, lui aussi, en plus modeste, en plus délicat, cela va de soi, mais c’est déjà la même noblesse. On reconnaît que c’est un platane. Sous la porte cochère, un groupe de gens en costume noir et au port droit, paysans revenus des champs, visages émaciés, marqués de rides, accompagnés d’un chien également noir qui dresse la queue devant l’œil de l’objectif. Des râteaux et des faux sont appuyés contre le fût déjà épais, et l’un d’eux tient un gros pain sous le bras.

Ce sont des hommes qui travaillent, même quand ils s’arrêtent côte à côte, l’instant où se déclenche le dispositif, avec cet air sérieux que produit une situation exceptionnelle; on sent que dans leur tête cela se continue – moins qu’un phénomène: une aspiration.

Ce sont des hommes qui savent encore ce que c’est que de fabriquer du pain, élever des murs… Il n’y a dans notre existence qu’une seule chose dont la gloire soit irréductible : c’est ce que nos mains ont bâti. Plus tard, ils se rendront dans le café le plus proche pour commenter cet instant, puis à la laiterie pour y apporter les boilles de la dernière traite. Et ils se coucheront entre des draps amidonnés, la conscience en paix.

Je suppose qu’ils ont tous, et depuis longtemps, tiré leur dernière révérence sur le monde. Ils sont plus loin, bien plus loin déjà, avec l’air qui pique les yeux, les flocons de neige qui chavirent dans le ciel. Les voici plus légers encore que sur la photographie, leur solidité s’est évaporée mais non pas leur rudesse.

Contrairement à l’arbre, qui recommence sa vie à chaque printemps, sans se dérober.

Si j’avais grandi dans les environs, sans doute aurait-il présidé à ma naissance. Toutefois, je ne suis pas d’ici. Je suis un transplanté, et mes racines, je n’ai jamais exactement su de quel côté les chercher. Et donc, je dois me contenter de guigner de son côté, rêvassant et me parlant à moi-même (mais c’est presque la même chose).

Est-ce une illusion ? Il se penche alors vers moi, ses frondaisons bruissent, c’est comme un chuchotis d’âmes. Le spectacle d’un poète à son bureau a quelque chose d’indiciblement triste. Je pense néanmoins qu’il se réjouit que je sois là. Je sens qu’il écoute, d’une certaine façon, même s’il ne répond pas. Sa sagesse renferme, secrets et contenus, une myriade de signes. Je pourrais le faire tronçonner (quel vilain mot), comme me l’a maintes fois conseillé le voisin, arguant du fait qu’il nous prend la lumière de l’après-midi. Qu’est-ce qui me retient ?

Mon vieux platane me rappelle celui que nous avions été obligés d’enlever, aux alentours de mes neuf ans, chez mes parents, parce que ses racines ruinaient les canalisations du quartier. Ma mère, qui tenait elle aussi beaucoup à son arbre – il avait peut-être pesé dans le choix d’habiter en cet endroit – a mis longtemps à s’en remettre. Oui, des années. C’était comme si on l’avait amputée d’une partie de son passé. Avant de prendre congé, nous étions montés de branche en branche, nous écorchant les mains, jusqu’au faîte, nous avions grimpé aussi vite que des singes, toute la petite bande enfantine pour l’occasion réunie.

Et nous avions poussé des cris stridents, comme on salue un guerrier emporté, debout, sur le champ de bataille. Cela avait été un jour mémorable, presque une consolation. Puis le bûcheron de la commune est venu et l’horizon, d’un seul coup, s’est dégagé. Je me souviens très bien de la mélancolie qui nous a habités les  semaines qui suivirent. 

Maintenant, bien sûr, un sentiment est un sentiment, il n’y a pas lieu de discuter là-dessus. Et il y a, certes, beaucoup de manières de faire face à ce qui nous blesse, se déchire et manque.

Alors, je regarde avec respect l’arbre plusieurs fois centenaire qui me fait signe lorsque je suis à ma table de travail. Son écorce se fissure par endroits, dégageant des écailles jaunâtres qui laissent apparaître le liège. Je ne sais pourquoi, ces irrégularités me paraissent très belles, très enseignantes. Car le temps est là, hors des souvenirs, pure sensation, qualité immédiate qui nécessite, pour ne pas complètement passer sous silence, que nous allions chercher au-delà des métaphores, là où la matière se désagrège, là où ça fait mal.

C’est un peu comme si ce monde et un autre se rencontraient à mi-chemin. 

Que rajouter ?

Face à la grandeur silencieuse de l’arbre, face à son excessive netteté dans ce paysage de neige et de brouillards, l’homme pour ainsi dire n’existe pas. Sa main nous soulève toujours vers quelque chose qu’on ignorait. Il respire la nuit, comme nous.

La nuit tombe et l’univers s’ouvre comme un éventail.

L’arbre est suspendu entre deux infinis, celui de la terre, celui du ciel. Il plonge ses racines au cœur de la matière minérale. Il est à la hauteur d’un champ d’étoiles. Il est à la hauteur du cœur. Les initiés sauront certainement ce que cela signifie.

 

samedi, 05 janvier 2013

Le bord des limbes, pièce en un acte pour deux personnages

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Le bord des limbes, un conciliabule à deux voix, parle avant tout d’un phénomène psycho-corporel relativement rare et surtout très singulier : le déni de grossesse.

Entre 1995 et 1999, par un curieux concours de circonstances, j’ai été à plusieurs reprises en contact avec des mères présentant cette étrange problématique. J’étais alors un jeune interne pétri d’idéaux, mais force est d’avouer que ce qu’on m’avait inculqué jusque-là de connaissances médicales ne m’avait guère prémuni pour venir en aide à ces femmes. J’écoutais donc leur silence, j’essayais de percer les bribes de parole qu’elles ne semblaient jamais livrer pour leur propre compte mais par pure convention, et qui me heurtaient, moi, par leur éprouvante banalité, leurs lacunes, surtout par ce qu’elles avaient d’à la fois lourd et furtif.

On connaît bien la « normalité » de ces patientes, qui s’efforcent, contre toute attente, d’apparaître la plupart du temps aux yeux de leurs interlocuteurs comme des personnes quelconques, ordinaires et sans histoire. Plus on met à nu leur logique interne, ce mélange d’images fragmentées, d’impressions vagues, plus tout se brouille dans une informe succession de micro-propos privés de cohérence et pourtant présentés comme déterminants. Ce qu’elles ont a nous dire est si bien englué dans un bain de normalité qu’on finit soi-même par s’en trouver comme étranger au monde, en quelque sorte hors jeu et indéfiniment renvoyé à ses propres questionnements.

Curieusement, ce syndrome si mystérieux appelé déni de grossesse révèle aussi que déraison n’est pas forcément folie. Explorant les profondeurs de l’âme, le théâtre nous place alors au cœur de l’embolie du monde, des trous noirs de la nature humaine.

Car, dans son aspect de transe, le théâtre est le trafic d’influence du psychosomatique, l’accolade de la mémoire et de l’oubli. Chose insolite et terrible, il touche aux limites de l’être, il se pénètre de cette substance ligneuse du langage que les anciens déjà nommaient forêt. On joue sur les planches – ces arbres débités et néanmoins ressuscités dans leur sève à chaque spectacle – comme sous le couvert d’un feuillage très dense, sans savoir jamais de quel côté vont s’écouler la clarté et l’ombre. Artifices d’un rituel barbare, plein de force et aussi obscur que la plus touffue des sylves primitives.

Le plateau nous intéresse dans la mesure où il est capable d’absorber les forces vives de ceux qui l’approchent, de part et d’autre de la rampe, dans cette naissance en boucle où remontent au grand jour les rêves de chacun. Et c’est ainsi que notre rêve théâtral se consume lui aussi, mû par des causes exclusivement humaines, en un tourbillon qui ne saurait être ni coupable ni innocent, vers le haut et vers le bas. Surtout vers le bas. N’est-ce pas cela au fond la véritable énigme de chaque représentation ?

Le bord des limbes, Collection Théâtre Vivant, éditions l'Age d'Homme, 2012

mercredi, 29 août 2012

Charles-Albert Cingria le 4 octobre aux jeudis de l'avenue du Théâtre (Lausanne)

 

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À l'occasion de la publication des oeuvres complètes de Charles-Albert Cingria, Ferenc Rákóczy a le grand plaisir de vous convier à une soirée dédiée le jeudi 4 octobre à 19h au poète-gyrovague dont il lira avec Nancy Chevrolet différents textes consacrés à la promenade et au temps qui passe.

À cette occasion, le flûtiste Guy Raffalli donnera une interprétation des 21 tons de Atli Heimir Sveinsson.

La soirée aura lieu dans les locaux des éditions de l’Age d’Homme, à l’avenue du Théâtre 2-4, 1002 Lausanne (accéder par l’escalier qui descend à droite – donc côté ouest – du bâtiment de Coop-City St-François).


Entrée libre

vendredi, 13 avril 2012

Les Jeudis de l’Avenue du Théâtre (Lausanne)

Un archipel de poésie romande

 

Lecture-présentation le jeudi 10 mai 2012 à Lausanne

  

Mousse Boulanger ○ Maurice Chappaz Pierre Chappuis ○ Edmond-Henri Crisinel Jean Cuttat ○ Vahé Godel ○ Georges Haldas Philippe Jaccottet ○ Monique Laederach ○ Jean-Georges Lossier ○ Pierrette Micheloud Anne Perrier ○ Ferenc Rákóczy ○ Werner Renfer ○ Gustave Roud ○ Pierre-Alain Tâche ○ Jean-Pierre Vallotton ○ Alexandre Voisard ○ Pierre Voélin ○ Frédéric Wandelère ○ Luc Wenger ○ et quelques autres sans doute au gré du  joli vent de  mai

 

 

Pour honorer le Printemps des poètes, Ferenc Rákóczy a le grand plaisir de vous convier à une soirée dédiée le 10 mai à19h à quelques poètes romands édités par l’Age d’Homme, poètes qu’il présentera et lira avec Nancy Chevrolet.

À cette occasion, le peintre Nicolas Bertholet donnera, sur toiles grands formats, une libre interprétation des lectures choisies.

La soirée aura lieu dans les locaux des éditions de l’Age d’Homme, à l’avenue du Théâtre 2-4, 1002 Lausanne (accéder par l’escalier qui descend à droite – donc côté ouest – du bâtiment de Coop-City St-François).

 

Entrée libre

mardi, 07 février 2012

Mathias Clivaz aux Jeudis de l'Avenue du Théâtre (Lausanne)

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Pour inaugurer les Jeudis de l'Avenue du Théâtre, Ferenc Rákóczy a le grand plaisir de vous présenter Ny aina de Mathias Clivaz, qui lira avec Sébastien Duperret son texte le 23 février à 19h.

Ny aina est le récit d’un voyage à Madagascar où l’auteur a été professeur de français et de philosophie entre 2008 et 2009.

La soirée aura lieu dans les locaux des éditions de l'Age d'Homme, à l'avenue du Théâtre 2-4,  1002 Lausanne.

Entrée libre.


Cliquez ici pour trouver le livre sur le site des éditions de l'Age d'Homme


dimanche, 07 août 2011

Les jeudis du Grand-St-Jean (Lausanne)

Vous êtes tous cordialement invités

le jeudi 25 août 2011, à 20h

à la place Grand-St-Jean 1, 1er étage.

Anne Corthay, comédienne, et Ferenc Rákóczy y liront

  pour leur plaisir et le vôtre,

Le Bord des Limbes,

pièce en un acte pour deux personnages -

sur le thème du déni de grossesse

PS: prière de s'inscrire sur le blog

 

mercredi, 02 février 2011

Les jeudis de la Louve (Lausanne)

arton75.jpgGuy Raffalli, flûte

                                    Dans la Musique du Monde

            (Visions pour flûte expérimentale, néo-classique et subversive)

                        Jeudi 24 février à 20h

                                  Place Grand-St-Jean 1

                        Mei (1962), de Kazuo Fukushima

            Sequenza I pour flûte (1958), de Luciano Berio

 Requiem (1956), de Kazuo Fukushima

Cinq Incantations pour flûte (1936), d’André Jolivet

                                           Shun-san (1969), de Kazuo Fukushima

Le programme sera précédé d’une soupe hivernale et soutenu par la lecture de textes de Ferenc Rákóczy (Éoliennes)

Entrée libre, prière de s'annoncer, les places étant limitées!!!

mercredi, 26 janvier 2011

"Bleu Magritte" ou les amours de Louise Anne Bouchard

Née à Montréal mais installée en Suisse depuis près de vingt ans, Louise Anne Bouchard a publié huit romans et un recueil de nouvelles. Cet auteur, qui prétend écrire sous le signe d'une transe totalement assumée (ce qui en fait une lointaine disciple d'André Breton), s’est vue adjuger en 1994 le Prix Contrepoint de la Littérature pour La Fureur, un roman déconcertant et hypnotique qui raconte l’histoire d’un amour incestueux entre une jeune fille de 17 ans et son père. Nous avions déjà été touchés par ce livre d’une force poignante et d’une très grande densité, qui donne à voir – de l’intérieur – la transgression des normes, face à une réalité perçue en sa monstruosité sociale, inacceptable et pourtant vécue dans l’abandon et la passion partagée. Car ici la fiction ne dérange jamais ce qui, dans sa présence au monde, est son poids de passé, ce silence que rien ne peut troubler, sinon le pépiement d’un oiseau sur le bord de la fenêtre. 

On peut dire que, de façon générale, le couple et les différents costumes qu’il est amené à prendre au cours des âges de la vie, apparaît comme le principal matériau de la recherche romanesque de Louise Anne Bouchard. À travers ces destins qui se croisent dans la souffrance et la révolte, ses récits déroulent, en profondeur, le thème éternel de l’être humain dont la soif d’absolu se heurte aux multiples obstacles que constituent les habitudes, les pouvoirs établis et les faiblesses même de l’individu. Des anecdotes croustillantes, de l’exagération, de la méchanceté, de la poésie, une certaine crudité parfois, de la description méthodique, bref, de beaux miroirs même s’ils sont parfois déformés. Car tout est toujours polarisé dans l'univers de Louise Anne Bouchard, et nul jamais n'échappe à son destin.

Bleu Magritte, son dernier ouvrage, raconte avant tout les amours enfantines de Douce, une petite Montréalaise, fille d’un criminologue, égarée dans l’Uccle, quartier chic à la lisière de Bruxelles, et qui pourrait bien être comme une sorte d’alter ego fictionnel de l’auteur. Au hasard d'une rencontre devant une vitrine, elle tombera amoureuse d'un garçon de son âge, qu'elle fréquentera neuf mois, le temps d'une gestation. Tout est toujours quête dans le regard de ces personnages pas si naïfs que cela au demeurant : quête de tendresse, de reconnaissance, d’un nouveau langage secret – celui des amoureux, qui échappe à tout dictionnaire. Comment ne pas se sentir proche de ces pages sur l'enfance, quand tout sonne si juste, si proche de l'émotion véritable?

En parallèle, on y propose une réflexion très pertinente sur le passage du temps, qui tamise les expériences et leur redonne une fraîcheur, une labilité, une transparence nouvelle dans la lumière du regard qui a su prendre le risque d’aimer. Il est un point nodal d’amour où présent et passé se confondent dans la conscience émerveillée. La trame romanesque de ce beau livre est excessivement prenante, et les figures centrales sont fulgurantes, inoubliables. Tout semble sourdre du dedans. Une écriture d’un classicisme exquis, un émerveillement des mots, une langue précieusement juste. Le discours amoureux y prend l’ampleur d’une métaphore de la force germinatrice, toujours en mouvement, comme un morceau de jazz très enlevé, comme les phénomènes de transe à travers lesquels l’écrivain prétend lire le monde, à la merci des évènements, et cependant toujours fidèle à elle-même et aux impératifs de son art. 

Bleu Magritte, Éditions de l'Aire, Vevey, 2010

mercredi, 28 avril 2010

Laissez dormir les bêtes

51fJbDtlJ-L._SL500_AA300_.jpgChers amis des animaux et des lettres, une fois n'est pas coutume, voici l'annonce de  publication pour mon dernier livre, au dos duquel on peut plus ou moins lire après avoir chaussé les lunettes d'usage:

« Un homme attaché qui hallucine sur son lit, une cuisinière pleine de sollicitude pour les escargots, un orphelin métamorphosé en carpe, des gens du voyage parqués sur une décharge chimique, une jeune femme volontaire et sensuelle, mais qui ne s’accepte pas, un groupe d’artistes peintres dévoyés par leurs folles ambitions, qu’est-ce qui peut bien rassembler des destins à première vue si épars ? Peut-être le besoin de retrouver, en dépit du caractère fragmentaire de toute existence, un peu de fraternité, un idéal qui permette de se soutenir, mais aussi et surtout les voies de la vie secrète – rêves, fantasmes ou obsessions. Comment se reconstruire à partir de l’irréparable cassure ? Comment dormir quand on est condamné à perdre sans cesse ce qui nous importe le plus ?

C’est ces dilemmes que chacun des personnages qui hantent ces pages tente à sa façon de résoudre. Pour ces animaux ultrasophistiqués que nous sommes devenus, à des années-lumière les uns des autres, enfoncés dans la recherche d’une vérité inatteignable, quel espoir reste-t-il ? Loin de l’exhibitionnisme sordide, de l’impudeur ou de la dérision, ces six récits semblent avoir été conçus comme des romans miniatures et, à ce titre, ils expriment une certaine façon de se mouvoir au cœur du monde contemporain. Quoi qu’il en soit, les fictions flamboyantes de Ferenc Rákóczy, souvent drôles, toujours inspirées et aussi imprévisibles que l’être humain lui-même, nous infligent une profonde secousse morale tout en nous restituant notre part d’humanité. »

Laissez dormir les bêtes, récits, L'Age d'Homme, Lausanne, 2010

Lire un avis sur Critiques libres

Commander Laissez dormir les bêtes sur le site des éditions l'Age d'Homme

dimanche, 07 mars 2010

Comme une vie sous la langue

Lucien Noullez, après nous avoir surpris par des poèmes de plus en plus ténus, en suspension presque dans la perfection de leurs images, démontre avec la publication d’Une vie sous la langue (L’Âge d’Homme, 2009) que tout journal littéraire se met pour ainsi dire obligatoirement du côté du fragmentaire, de l’informe, de l’inachèvement, et que c’est bien ainsi qu’il parvient à nous offrir le meilleur de lui-même. Rappelons brièvement que Noullez, d’origine wallonne, est né à Bruxelles en 1957. Il est enseignant, poète et critique littéraire. Il a également donné un très beau récit mi-autobiographique, mi-romancé, L’érable au coeur (L’Âge d’Homme, 2009), racontant avec beaucoup de sensibilité et de vergogne tour à tour une enfance bruxelloise des années soixante et les incroyables aventures d’un jeune gendarme de la Grande Guerre, qui dut sa survie à l’amitié, à un cheval et à son amour pour le violon.

À mi-chemin entre celui de Julien Green (qui lui sert d’ailleurs de sésame et de pôle entraînant) et celui de Charles Juliet (pour le caractère immédiat du style), son journal littéraire a beau couvrir une période limitée (les années 2001 à 2002), il manifeste néanmoins une ouverture au monde exceptionnelle. Une prose drue, rythmée, parsemée de trouvailles poétiques en permanence justes, données (« recueillies »). Sans doute s'agit-il d'une « simple attention aux minuscules dissidences de l'instant », mais n'est-ce pas là que se révèlent les choses cachées, que s'approfondit le mystère de l'existant? Rien de moins guindé, rien de plus instructif que ces pages pour entrer dans l’intimité de son auteur, et on le suit avec délectation dans ses voyages, son quotidien, ses réflexions autour de la marche des choses, de la bible ou encore de la musique, omniprésente dans sa vie.

Car c’est en effet la merveilleuse musique qui sert de fil conducteur au diariste : on la sent douce, spirituelle, toujours très agissante, porteuse des mêmes pouvoirs consolateurs que la poésie en somme (« La musique élargit la prairie. »). Un tremplin pour sauter au cœur de l’art (entendu que tout le cosmos est appelé à devenir art), pour faire revivre une seconde fois le quotidien à travers les mots. En même temps, Noullez – qui est la modestie même – conçoit la tenue du journal comme l’exploration d’un genre littéraire à part entière, éclairé par la foi, à telle enseigne qu’il en devient un filtre et un fabuleux tamis du temps, l'oeil de la mémoire qui est là, qui veille et comprend. Les passages sur les enfants de la rue sont poignants, ils apparaissent comme un rappel à l'ordre, une injonction à agir. C’est parce qu’il est si proche de la vie et des êtres (même les plus démunis) qu’on sent se développer une fraternité, un incommensurable élan vers cette nouvelle définition de la sensibilité.


Lucien Noullez, Une vie sous la langue, éditions L'Age d'Homme, Lausanne 2009

lundi, 15 juin 2009

Sylvie Bourban ensorcelle le L.A.C. à Vevey

sylviebourban.jpgHeureux les visiteurs qui ont pu entendre, ce dimanche 14 juin, au Local d'Art contemporain (L.A.C) de Vevey, le Sylvie Bourban Jazz Quartet. Emmenés avec fougue par la chanteuse et compositrice Sylvie Bourban, le contrebassiste Fabien Sevilla, Kevin Chesham à la batterie et le pianiste Asaf Finkelstein (de Tel-Aviv) ont littéralement ensorcelé la salle. Instants exceptionnels où l'on a eu l'impression de toucher au ciel en s'envolant très loin dans la quatrième dimension. Que ce soit à travers les standards, de nombreuses compositions originales, des demi-improvisations cosmiques, des morceaux de bravoure empruntés à Esbjörn Svensson (parmi d'autres), la samba ou encore un Tom Waits extrêmement émouvant, il y a en permanence chez la jeune Valaisanne une façon originale de s'approprier la texture musicale, de passer outre la technique pour faire vibrer la plus pure des émotions, celle qui transporte et va directement au coeur des choses.

Avec elle, tout devient rythme, lumière et ombre, sons amples et solaires, comme le pépiement de certains oiseaux qui nous transportent à l'aube dans un univers qui est à la fois celui de l'enfance et celui de la pleine maturité. Son monde est d'une élégance rare et raffinée, d'une folle exigence, d'une liberté étourdissante, et pourtant il parle le langage de la douleur mais aussi de la joie la plus pure, directement, sans détours, il pulse avec une énergie quasi stellaire. On notera également la belle cohésion du groupe qu'elle a formé pour l'occasion, avec un Fabien Sevilla plein de tact, un Kevin Chesham qui fulgure d'inventivité et dont la présence est sans défaut: à eux deux ils transcendent la notion de section rythmique, offrant un véritable noyau d'énergie en fusion. Une mention spéciale à Asaf Finkelstein, dont la très grande classe ne laisse pas d'étonner tout au long du concert.

Sylvie Bourban sait jouer de la pédale à distorsion comme aucune chanteuse d'aujourd'hui, et son scat nous emmène vers des bruitages absolument inusités et surprenants (claquements de langue, miaulements, chuintements, gloussements, montées vocales à la limite du cri, de l'aboiement). Son style est unique et c'est en même temps le plus ancien qui soit, parce qu'il fait appel à des forces très profondes, à des formes très savantes. Mais la chanteuse reste toujours à l'intérieur, ou derrière, ou au-delà, ou au-dessus, nous faisant passer de la tension parfaitement maîtrisée au saisissement. À ce titre, elle réinvente la musique, elle en fait un objet merveilleux, cette écharpe qui se tisse, défait et retisse d'un musicien à l'autre, se réinvente et se transmet sans cesse, à l'infini, parce que l'authenticité existe pour de bon et qu'elle a comme corollaire, bien sûr, la plus absolue des passions.

MySpace de Sylvie Bourban

mercredi, 25 février 2009

La Librairie-Papeterie Espace Le Pays de Porrentruy en danger

Qu'est-ce qu'une librairie sinon un espace privilégié où l'être de la liberté trouve à s'exprimer d'une façon unique et personnalisée dans notre société de plus en plus tournée vers le vulgaire, la rapidité, l'absence de liens?

Depuis la fin de l'année passée, celle de Porrentruy, qui est pour ainsi dire une rescapée de son espèce en Ajoie (Jura Suisse), se trouve gravement menacée de disparaître, comme tant d'autres. C'est à la fois une terrible nouvelle et une bien belle histoire, puisque le sauvetage a été décrété et rondement pris en main par la fille de Monsieur André Lièvre, le libraire en titre.

Cette dernière a donc lancé une action auprès des amis et de son réseau personnel, et il semblerait bien qu'elle ait réussi à susciter une mobilisation suffisamment large pour que la récolte de fonds aille bon train.

Tout ceci n'aurait sans doute pas été possible sans l'attachement que l'ensemble des Ajoulots ont pour leur libraire, pour son savoir-faire, sa générosité et son humansme, sa vaste connaissance de nombreux champs de la littérature d'hier et d'aujourd'hui.

Jamais avare d'un bon conseil de lecture, il a toujours un sourire et un gentil mot pour chacun, malgré les épreuves de la vie, de sorte qu'avec son enseigne, c'est un peu de son âme que l'Ajoie perdrait avant tout.

Espérons que cette catastrophe n'arrive jamais!

vendredi, 12 décembre 2008

Fraîchement sorti de presse...


978-2-8251-3892-2_1.jpgFidèles et surtout très inconscients lecteurs du virtuel, vous avez - enfin! - la possibilité de lire sur papier certains blogèmes, réunis au fil de ces pages à de nombreux autres aphorismes poétiques taillés dans le même bois - celui dont on fait les chaises, les livres et surtout les allumettes... Si la poésie vit d'espace, l'hiver venu, cet espace vient à manquer. Alors, c'est l'occasion de mettre un peu d'ordre dans l'élémentaire de nos sensations, de se réfugier Dans la noix du monde. Peut-être s'agissait-il tout simplement d'allumer une mèche dans l'obscurité de nos centres, plongeant l'être dans des états qu'il avait oubliés et qui le renouvellent?

Un livre est avant tout un acte de vie, une lutte contre notre indigence profonde, mais c'est aussi une trace de ce que l'on fut, là-bas, loin du bavardage et de la confusion, à un moment donné, comme un morceau de nuit arraché à la nuit... Voilà, disons: une entrée possible dans le grand labyrinthe du monde qui m'est apparu sous la forme à la fois rapetissée et magnifiée de la noix. La poésie n'est rien d'autre que cela: un saut dans l'inconnu. Une noix ouverte sous nos doigts...

Ou encore: une façon de subir la misère sans se laisser écraser, comme une échappée hors de soi, un éveil à ce qui est issu du plus profond. Oui, il faut avoir le courage de tâtonner... Et au bout de ce tâtonnement, une transparence survient, qui indique que l'unité espérée a été frôlée une fraction de seconde, ou que du moins quelque chose a pu être apaisé.

Le texte est précédé d'un entretien avec Patrick Vallon sur le thème de la poésie aphoristique en tant que vecteur de  connaissance.

 

Lien de vente directe sur le site des Éditions l'Âge d'Homme