samedi, 12 septembre 2009
Blogème LXXXVIII
Le serpent, d’où lui vient sa séduction particulière, si insistante, si terrifiante ? Peut-être de son apparente immobilité ? Car ne plus éprouver le besoin de bouger, c’est avoir compris que le bien et le mal sont trop inextricablement confondus pour pouvoir se passer l’un de l’autre, c’est accepter que sa propre souffrance et que son propre bonheur continueront à se contaminer à jamais.
13:36 Publié dans Blogèmes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : aphorisme, poésie, pensées
mardi, 10 mars 2009
Blogème LXXXV
Chéris la nuit. Elle t'apprendra tout ce qu'il faut savoir.
21:32 Publié dans Blogèmes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, poésie, aphorismes, pensées
vendredi, 12 décembre 2008
Fraîchement sorti de presse...
Fidèles et surtout très inconscients lecteurs du virtuel, vous avez - enfin! - la possibilité de lire sur papier certains blogèmes, réunis au fil de ces pages à de nombreux autres aphorismes poétiques taillés dans le même bois - celui dont on fait les chaises, les livres et surtout les allumettes... Si la poésie vit d'espace, l'hiver venu, cet espace vient à manquer. Alors, c'est l'occasion de mettre un peu d'ordre dans l'élémentaire de nos sensations, de se réfugier Dans la noix du monde. Peut-être s'agissait-il tout simplement d'allumer une mèche dans l'obscurité de nos centres, plongeant l'être dans des états qu'il avait oubliés et qui le renouvellent?
Un livre est avant tout un acte de vie, une lutte contre notre indigence profonde, mais c'est aussi une trace de ce que l'on fut, là-bas, loin du bavardage et de la confusion, à un moment donné, comme un morceau de nuit arraché à la nuit... Voilà, disons: une entrée possible dans le grand labyrinthe du monde qui m'est apparu sous la forme à la fois rapetissée et magnifiée de la noix. La poésie n'est rien d'autre que cela: un saut dans l'inconnu. Une noix ouverte sous nos doigts...
Ou encore: une façon de subir la misère sans se laisser écraser, comme une échappée hors de soi, un éveil à ce qui est issu du plus profond. Oui, il faut avoir le courage de tâtonner... Et au bout de ce tâtonnement, une transparence survient, qui indique que l'unité espérée a été frôlée une fraction de seconde, ou que du moins quelque chose a pu être apaisé.
Le texte est précédé d'un entretien avec Patrick Vallon sur le thème de la poésie aphoristique en tant que vecteur de connaissance.
Lien de vente directe sur le site des Éditions l'Âge d'Homme
18:26 Publié dans Au jour le jour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, livre, aphorismes, pensées