samedi, 17 mai 2008
Mémorial
Ce printemps, je m'ai pas vu fleurir les arbres
À peine un peu de blanc suspendu insouciant aux branches
Cela s’est fait si vite, en une nuit, comment s’y retrouver ?
J’ai tant de peine depuis que tu n’es plus là pour soutenir mon cœur
La mort, quelle muette aveugle chose quand elle nous étrangle !
Pourtant, tout semble né une fois encore du mystère
Il y a ce pollen semé de frais qui se détache sur le rebord de ma fenêtre
La rue paraît voguer, elle est partout chez elle
Roue du soleil, pudeur des femmes embrasant d’amour la terre
Comment saisir un peu de cette fraternelle clarté ?
Ni le marbre, ni l’instant, moins encore une passagère lumière
Ne colmatent l’absence.
(2001)
22:57 Publié dans Éoliennes, quelques courants d'air | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poéme, poésie, écriture
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