jeudi, 15 mai 2008
L'art et le reste
Voici bientôt un an que je n’ai plus écrit le moindre vers.
Rien ne coule de source, et pourtant c’est là, tout près, je le sens
Ça végète déjà, juste refusé, pour poindre avec le jour, peut-être
Est-on maître après tout de ce qui se donne sans se livrer ?
Je vois mon père, grand et dur, penché sur son jardin
Le pommier est en fleurs, c’est les matins qu’il préfère
J’entends ma mère, seule, à présent, dans la vaste maison
Si menue qu’elle semble avoir glissé hors des douleurs du temps...
C’est eux, la vie, son poids, que mon poème cherchait à retrouver.
(1999)
22:45 Publié dans Éoliennes, quelques courants d'air | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poéme, poésie, écriture
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