mercredi, 16 avril 2008
Bornéo, vie portuaire
à Nicolas Bouvier
Cri de mouettes, pleurs d’asticot
L’ardoise fendue geint sous le poids
De la nuit ; sur les gués, la racaille
Vend l’aïeule son pesant de coke.
Les pourvoyeurs de haschich disputent
À qui mieux mieux les prix sur la place.
Dans les narines, suints et sueurs.
Détrempés, des noctambules veillent
Le regard torve, les transactions.
Tout dépend, semble-t-il, d’un cargo
Retardé ; on redoute un naufrage.
(1987)
00:13 Publié dans Kiosque à chimères, morceaux choisis | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, poèmes, écriture
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