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mercredi, 16 avril 2008

À l'automne les roses

Des massifs de roses bariolent ciel et terre
Le soleil papillote au-dessus des maisons
Longeant d’un pied léger la courbure de l’eau
Le temps roule et nous porte et puis creuse son lit.

La fleur n’a qu’un printemps pour celer son fourreau
Mais nous, nul ne voudrait céder à la froidure
Un seul jour ; il faudra bien, pourtant, dire adieu
À sa femme, aux amis, à Bach et à Verlaine.

Les départs, vois-tu, c’est cette fiévreuse sève
Que nul ne soupçonnait – pas même le loriot
Ni l’enfant qui jouait au fond de la remise.

Entends-tu l’épinette, au loin, entre les haies
Les mots de la tribu ont accompli leur œuvre
Tandis que se vêtaient de taffetas les roses.

(1985)

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