lundi, 14 avril 2008
Séjour immobile
Mes amis, vers quel monde obscur vous en êtes-vous allés ?
Ici, un bruissement de feuilles autour des fûts nouveaux
Rappelle vaguement la distance impalpable qui nous sépare
À présent, tout nous manque, et l’ombre invente d’autres visages
Il y a ce peu d’air qui s’affole, distrait, quelques paroles léguées
Comme une offrande pâle à la lisière lumineuse du silence.
(1998)
22:25 Publié dans Les Hospices rhénans, extraits | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : littérature, poésie, poème, écriture
Commentaires
Belle énergie, comme toujours, même quand il s'agit de choses graves et simples comme la mort.
A mon avis, le premier vers est le plus beau: superbement balancé et comme surgi de nulle part...
Je vous lis toujours avec autant de plaisir.
Dagdo.
Écrit par : Dagdo | mardi, 24 juin 2008
Très très beau, je vais le lire à l'enterrement de ma tante, après avoir recherché beaucoup de poèmes sur le deuil. LE vôtre est vraiment consolateur
Écrit par : Servan | jeudi, 02 février 2012
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