lundi, 14 avril 2008
Visions d'un paradis
On dit qu’ils ont là-bas les yeux moins lourds
Pour voir ce que jadis leurs yeux avaient refusé de voir :
Les brumes, et puis l’or rose des pétales sur les étangs
Formant sous le ciel encre autant de lettres dormantes
Une lune chinoise au-dessus des roseaux griffus
Qui participe au temps intime des plantes et des bêtes
Enfin, certaine rumeur ou chuchotis parmi les cerisiers
Sans fleurs, effilochés, mais en même temps pleins
Comme un vieil alphabet prenant substance dans la vie
Et des monstres peureux d’oubli que nul n’avait su prévoir.
(1996)
19:57 Publié dans Les Hospices rhénans, extraits | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, poème, écriture
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