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mardi, 15 avril 2008

Blogème XXVIII

Prête l’oreille à l’effondrement de ta pensée en toi, n’aie nulle crainte de répéter souvent l’opération, car c’est le plus accablant mais certes aussi le plus profitable des apprentissages. Enroulé dans ce tissu défait, tu prends la forme de Lazare, traverses le linceul grisâtre, comme une suspension du temps aux confins de l’inachevé. Ta pensée te condamnant à retomber en toi-même sans possibilité d’en sortir, c’est une autre liberté qui naît de l’abandon, sans larmes ni fausse extase, la palpitation de la vie qui se renouvelle toujours, toujours.

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