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jeudi, 10 avril 2008

Blogème XXIII

Il est des maisons où la richesse se donne à voir ; d'autres où elle tremble et reste cachée derrière les armoires. Mais partout la même vacuité habite les coeurs.

mercredi, 09 avril 2008

Blogème XXII

Qu’est-ce qui est le plus important à tes yeux ? Essaie de le définir très précisément et tâche de vivre une saison entière comme si cela n’avait jamais existé.

mardi, 08 avril 2008

Blogème XXI

Ce qu’on reçoit d’une œuvre d’art il aura d’abord fallu le lui abandonner. Accepte d’être le maraudeur et le butin, la noix et la douleur du noyer gaulé.

lundi, 07 avril 2008

Blogème XX

Plus tu luttes pour te trouver, plus cela s’éloigne, roule dans les failles de ton opacité fondamentale. Il n’y a qu’à travers tes défauts et tes effacements que tu peux acquérir un peu d’assurance. Dès lors ta vocation d’artiste prend tout son sens.

dimanche, 06 avril 2008

Blogème XIX

Lors de ta naissance, comme le monde a dû te paraître vaste… Avec tes premiers pas, il s’est encore profusément agrandi… À l’heure de l’irrémédiable clarté, au bord du noir sans retour, c’est toi qui seras devenu immense et en même temps si léger, si diminué !

Blogème XVIII

Préfère l’aveuglement au regard lorsque celui-ci gêne le passage vers l’autre rive.

samedi, 05 avril 2008

Blogème XVII

Prophète : point nodal d’agitation où l’imprudence rejoint l’impudence.

Blogème XVI

Que puis-je t’apprendre que tu ne saches déjà ? Que la lune est changeante dans le cercle de nos sanctuaires, ni trop ronde, ni trop mince, l’onde fuyante, et le plaisir ce simple éclair effacé à l’instant même de son apparition ?

Blogème XV

Mes insomnies, qui les soignera ? Je ferme l’unique porte en espérant que tu attendras le tout dernier instant pour entrer par la fenêtre avec la messagère ailée, celle qui annonce aux hommes que la vie n'est pas encore l'avènement d'un désastre total et la beauté ce grand bal mortuaire à visiter dans l’exécrable puanteur d’une décomposition...

vendredi, 04 avril 2008

Blogème XIV

Philosophe : ta pensée est semblable à ces marins qui chevauchent la chevelure ondoyante des océans, à la fois lucides et totalement inconscients des abîmes de sensations qu’il y a dessous. Ta pensée, reçois-la comme une doublure des fluides en circulation, une eau qui s’accumule et transborde le temps.

mercredi, 02 avril 2008

Blogème XII

Poète : tu chantes tout bas ce qui s’époumone sur les places publiques – tu cries à la face du monde ce que même les dieux ont préféré taire.

Blogème XI

Que l’ouvert et le fermé pareillement t’absorbent ! Tout étant question de seuil, tu n’iras pas plus loin que ton ombre, car camper sur les frontières est devenu avec les années ta vocation secrète, ton geste blanc, l’espace illimité de ta rêverie.

mardi, 01 avril 2008

Blogème X

Qui se soucie de l’étranger sans voix et sans destin, qui donne à boire à la mésange dont les laudes nous escortent tout au long du jour?

lundi, 31 mars 2008

Blogème IX

Celui qui suit non des traces mais des chemins, il est bien improbable qu’il se perde, et plus encore qu’il se trouve.

dimanche, 30 mars 2008

Blogème VIII

Dans l’humble boîte de couleurs tu trempes ta patience en attendant tel pouvoir ou tel germe secret qui un jour lointain peut-être sera le tien. Il se peut que rien ne se passe, que la pointe du pinceau sèche, s’éteigne, mais au moins il y aura eu une fois cette dilatation d’espoir dans l’œil terne de ton quotidien.

vendredi, 28 mars 2008

Blogème VI

Tu arranges tes noix sur un bâton de peur d’en perdre sur le chemin. Et de la sorte c’est toi qui finis par te perdre hors de la noix du monde.

mercredi, 26 mars 2008

Blogème IV

Cela me rassure que tu m’entendes, là, tout près – mais je préférerais mille fois que tu n’écoutes pas.

mardi, 25 mars 2008

Blogème III

Tu creuses, traverses, retournes la nuit comme un gant usé, pour t’apercevoir au bout du compte que c’est à l’intérieur de ces coutures resserrées que ton temps a mûri, s’élargissant jusqu’au vertige.
 

lundi, 24 mars 2008

Blogème II

La conscience que tu peux avoir de toi-même, que ce soit dans l’étendue ou du fond d’une sorte de permanence compliquée, elle est d’avant l’esprit, d’avant les catéchismes et même d’avant ce qui peut ou ne peut pas être dit. Cela n’existe que dans cette douleur qui te traverse à l’instant de trouver le sommeil – une fulguration de blancheur.