dimanche, 31 août 2008
Blogème LXXXII
Marie-toi avec l'infini, épouse un cactus.
18:15 Publié dans Blogèmes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : littérature, poésie, poème, écriture, pensée, aphorisme
samedi, 23 août 2008
Blogème LXXXI
De rencontre en rencontre, on répète l’autre, jamais le même. Et chaque fois, l’expérience précédente s’avère l’esquisse de celle qui viendra juste après, et ainsi de suite jusqu’à ce que le tableau soit achevé...
22:20 Publié dans Blogèmes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, poème, poésie, écriture, rencontre, pensée, aphorisme
vendredi, 22 août 2008
Edgar Morin (1921)
« L'achèvement d'une oeuvre complexe doit non dissimuler son inachèvement, mais le révéler. »
Éduquer pour l'ère planétaire
08:59 Publié dans Paroles ouvertes (citations I) | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poème, edgar morin, citation
jeudi, 21 août 2008
Blogème LXXX
Sous ces ciels qu’on dit de traîne, il y a des signes qui ne trompent pas quand résonnent les coups de heurtoir de l’orage. Le répertoire de notre rêverie s’amenuise comme le fil de l’araignée, le hasard ignore la trame de nos dessins et le cercle ne s’ouvrira que pour quelques initiés. Ainsi Cronos aux paupières gonflées dévore-t-il ses enfants à la sortie du labyrinthe. C’est un sage, un vrai.
22:49 Publié dans Blogèmes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poésie, poème, écriture, citation, aphorisme
lundi, 18 août 2008
Blogème LXXIX
Quelle est la vocation la plus haute, la plus exigeante ? Peut-être d’aspirer à faire éclore autour de soi un bourgeon d’espoir. Un espoir tout frais, tout nu, blanc comme une naissance d’aube…
22:41 Publié dans Blogèmes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, poème, poésie, écriture, ahporisme
jeudi, 07 août 2008
Acte de foi
Assis au bord du vide immense, j’étais pétrifié.
En dessous, le grand damier des champs, des lacs et des forêts
Se décomposait à chaque fois que l’avion virait sur son aile
Une pure abstraction que le pilote retouchait de son pinceau
Pour ceux (si nombreux) qui ne posent pas de questions
Et tolèrent de vivre dans ce par-delà irrationnel et sans frontières.
Fusillade d’air. Les mains exsangues de mon coéquipier tremblaient.
Une phrase, glanée allez savoir où, me revenait sans cesse :
« La charge de l’atmosphère est de nature plutonienne. »
L’oreille tendue vers des bribes de voix en gravitation libre
J’essayais de me rappeler les gestes que le moniteur
Nous avait enseignés après nous avoir montré comment plier le parachute.
Mais rien ne venait. J’ai fermé les yeux et pensé à toi
Pour glisser dans l’immensité du froid, vers la vérité de nulle part.
Quelques fragments d’éternité plus tard, dans un fracas terrifiant
Le nénuphar de toile me suspendait net au milieu de ma chute.
Solitude – jamais je ne t’aurai vue si démesurée.
23:45 Publié dans Éoliennes, quelques courants d'air | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poème, poésie, écriture, parachute, poème de circonstance
lundi, 04 août 2008
Poids des mots
I.
L’année où nous l’avons le mieux connue, c’est-à-dire
Celle de son chemin de croix, ma grand-mère vivait
Au milieu d’un jardin d’hiver, d’une serre imprévisible
De souvenirs, parmi lesquels surnageaient, çà et là, quelques regrets.
Celui, par exemple, le jour où la sage-femme lui avait dit :
« Madame, voyons ! retenez-vous, les bébés ne sont pas des jouets. »
De s’être défendue de la jeter dehors avec son baluchon d’animosités.
Les yeux remplis du bruit des vagues enthousiastes de nos royaumes
Elle lisait comme jamais : et cela se continuait dans ses pensées
Sans parler des oiseaux argentés qui s’envolaient hors de son sommeil.
II.
Pour elle, les mots se détachaient plus aisément des choses
Enfantant leurs propres voies, comme si d’avoir été usés
Ils s’étaient trouvé un habit neuf dans le vestiaire de la mémoire.
En attendant son heure qui n’arrivait pas
Elle tricotait des chaussons pour ses futurs arrière-petits-enfants
(Qu’on me pardonne : il s’agit là, bien sûr, d’une simple anecdote.)
Sa vie remontait comme un plongeur au bord de la jetée.
Elle parlait aussi de correspondances de guerre
De l’eau qu’on tire à la pompe, le soir, avec les carpes vernissées
Qui se mettent à dialoguer avec les ombres d’étoiles
Et de sensations inquiétantes attachées aux aubes élémentaires.
Elle se disait une pirogue tirée à sec sur les criques de la mer nocturne.
Alors, mais de très loin, elle évoquait cet amoureux (Jean) qui s’était morfondu
Trente-six jours – rien moins – devant l’autel du Saint-Sacrement
Étranger à tout ce qui n’était pas elle, avant de tenter de se donner la mort
D’une balle dans la cavité buccale – projectile ressorti par l’œil droit
Sans même égratigner le cerveau (mais là encore…)
Bref, il y a parfois un ange gardien pour vous chuchoter à l’oreille.
À ce point du récit, un sourire gracieux affleurait sur ses lèvres.
(2005)
00:26 Publié dans Éoliennes, quelques courants d'air | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, poème, poésie, écriture, grand-mère, poème de circonstance